Trouver l’amour dans le carême

Plusieurs propositions seront bientôt faites à nos élèves pour vivre le temps du carême dans le partage et l’amour.

L’amour dans le carême, c’est justement le thème de cet article, car j’ai d’abord été perdue en commençant à me documenter sur le sujet. En effet, grâce à mes lectures, j’avais compris où il se situait dans l’année, qu’il commençait par le mercredi des cendres (pour nous rappeler que nous retournerons à la terre, le 26 février cette année) et se terminait par le jeudi saint (quand Jésus fait son dernier repas, le 9 avril cette année). J’avais retenu qu’il durait 40 jours, en référence aux 40 jours de Jésus dans le désert et qu’on ne jeûnait pas le dimanche. Voilà pour le côté technique. Mais je ne comprenais pas comment des privations longues de 40 jours pouvaient nous rapprocher de Dieu, qui est amour. Il me semblait pourtant que c’était le but du carême.

Alors cet article a pris une tournure un peu différente de celle que j’avais prévue. Je me suis rendue compte que je ne pouvais pas vous parler de quelque chose que je n’avais jamais fait et qui ne faisait pas encore sens pour moi. Mais je pouvais vous raconter trois rencontres qui m’ont fait voir le carême autrement qu’un long régime sans chocolat.

C’est donc la proposition que j’ai faite à l’équipe pastorale et à Odile et que je vous fais aujourd’hui. Nous y avons rajouté des idées pour le vivre en famille et l’explication des rendez-vous de notre école. Il a pour grande mission de commencer à répondre à cette question : comment trouver l’amour dans le carême ?

J. : revenir à l’essentiel et partager.

Mon chemin commence dans la salle de classe de J., un soir où elle me parle de son travail, avec une passion et un regard qui une fois encore, me font rencontrer l’espoir d’une humanité qui prend soin de ses enfants. C’est naturellement que je me suis tournée vers elle pour comprendre comment trouver l’amour dans le carême.

Elle m’a raconté que le jeûne était un retour à l’essentiel. Le temps du carême se déroule en effet en hiver où la nature vit au ralenti. Notre société nous permet aujourd’hui d’acheter n’importe quel fruit en toute saison et de répondre à nos besoins de consommation de façon immédiate et illimitée. Le carême nous offre l’occasion de prendre le temps de réfléchir à la nécessité de ce dont nous avons vraiment besoin afin de nous dépouiller de notre superflu, qui nous encombre bien souvent. Il nous permet d’accepter la vie comme elle nous a été offerte : en toute simplicité.

Elle a ensuite fait germer en moi l’idée qu’on ne se prive pas pour soi mais pour le partager aux autres ou à Dieu. Nos petits efforts pour se libérer du superflu peuvent alors se transformer en dons et donc en amour (j’ai mieux compris cette idée par les exemples qu’elle m’a donnés et que vous trouverez plus loin).

B. : faire de petites choses avec le plus d’amour possible.

Je rencontre B., une maman de l’école, deux jours plus tard. Elle est pressée, un manteau rouge sur le dos et les yeux au maquillage impeccable. Elle a l’air fatiguée et pourtant elle sourit.

Elle sourit quand elle me croise sur le parking, elle trouve le temps de me prendre dans ses bras et de me glisser que je suis le rayon de soleil de sa matinée. Je vérifie dans la vitre de ma voiture. Je ne suis pas encore maquillée, à peine coiffée, pas encore caféinée mais à travers ses yeux tout à coup, je me sens un peu comme ce rayon de soleil qu’elle semble voir.

Elle sourit encore dans les escaliers, aide à porter un cartable, à remettre un bonnet. Elle sourit quand elle dit au revoir à ses enfants. Elle les embrasse, les prend tour à tour dans ses bras, leur dit qu’elle les aime et prend le temps de les regarder avec toute la bienveillance de la terre, comme si elle voulait graver leurs petits visages dans son cœur en partant travailler. Pourtant je sais qu’elle est déjà en retard.

Elle trouve encore le temps d’aller voir la personne qui surveille la garderie, de lui sourire et de lui souhaiter de passer une belle journée.

Elle me rejoint dehors, elle court presque, sa vie court devant elle mais elle me rattrape pour me souhaiter aussi une belle journée, elle prend encore le temps de me regarder, d’établir un contact sincère.

Je lui dis qu’il faudrait qu’on se voit pour qu’elle me parle du carême, elle dont la foi m’inspire. Elle me répond « oh tu sais pour moi, c’est simplement se rapprocher du cœur de Jésus ».

Je n’ai pas eu besoin que B. m’en dise plus. Je l’avais déjà vu ce matin-là dans chacun de ses gestes : faire de petites choses avec le plus d’amour possible.

S. : faire de la place à Dieu.

S. est ma voisine. Celle qui m’invite à boire un café pour se voir 5 minutes, qui me prépare des roulés au fromage quand je pars en vacances et qui frappe à ma porte pour me partager un gâteau qu’elle vient de faire. Elle incarne pour moi l’amour dans l’ordinaire.

Elle est orthodoxe. Pendant le carême, les orthodoxes sont invités à ne manger aucun produit animal pendant 40 jours (pas d’œufs, de lait, de crème ni de viande). En discutant avec elle lors d’un de nos cafés matinaux, je lui demande comment selon elle, toutes ces privations que je trouvais si rudes, pouvaient nous rapprocher de l’amour de Dieu ?

Elle m’a alors dit qu’enlever des choses de son assiette ou de son agenda c’était du temps gagné. Dépouillés de nos richesses extérieures qui nous comblent d’habitude, nous pourrions prendre le temps de découvrir notre intériorité et alors peut être que nous constaterions un vide en nous.

Un vide que nos vies pressées, nos repas copieux, nos téléphones connectés et nos séries à la demande auront peut-être réussi à cacher. Mais ce vide est en chacun de nous et s’il est difficile à accepter dans un premier temps, il cache en lui un trésor : il nous rend capable de Dieu. Le temps du carême, nos efforts de prières, nos efforts pour nous rapprocher de son cœur, nos efforts pour revenir à l’essentiel sont autant d’occasions de laisser la place à ce vide et ainsi à Dieu de venir le combler.

Alors, nous pourrions vivre ce dont parlent les personnes plus spirituelles que nous : que nous avons autant besoin d’une autre sorte de nourriture pour vivre, être heureux et avoir de l’énergie : l’amour de Dieu.

Mettre en pratique ces idées dans nos familles :

J. m’a donné plusieurs petites idées toutes simples pour mettre en pratique ces idées en famille:

La première est que si votre famille fait un effort par exemple, pour ne pas manger quelque chose, vous pourriez fabriquer une petite boîte et y mettre l’argent que vous auriez dépensé pour cela normalement à l’intérieur. À la fin du carême, vous pourriez reverser cette somme avec vos enfants à une personne dans le besoin ou à une association.

La deuxième idée est de symboliser les efforts de votre famille par des fleurs en papier : à la fin de la journée, chacun pourrait dire les efforts qu’il a fait pour approcher plus son cœur de Dieu ou des autres et ils seraient symbolisés chacun par une fleur. À la fin du carême, vous pourriez alors acheter autant de vraies fleurs que vous auriez récoltées de fleurs en papier et ainsi les offrir à Jésus pour l’offertoire de Pâques ou à une personne hospitalisée ou dans le besoin.

La troisième idée est de dessiner sur une feuille de papier un arc en ciel avec 6 arcs, symbolisant les 6 semaines du carême. Chacun d’eux pourraient correspondre à un effort. Vous pourriez alors inviter votre famille à se concentrer sur un effort particulier par semaine, par exemple : chercher la paix, être patient, garder sa bonne humeur, être bon, aimer, prier… puis à colorier l’arc ensemble à la fin de la semaine d’efforts.

Les rendez-vous de notre école :

Chaque année, une association est choisie par l’école pour lui rétribuer les efforts collectifs dans les différents temps proposés par l’école et qui sont expliqués ci-dessous. L’association choisie cette année est « point cœur », une ONG internationale, présente dans 24 pays et qui intervient auprès des personnes les plus délaissées, tout spécialement les enfants.

Le 21 février, toute l’école assistera à une célébration en l’église Saint Claude pour l’entrée en carême (un peu anticipée à cause des vacances) où une croix en bois, fabriquée par un papa et qui ornera bientôt notre école, va être bénie.

Le 19 mars : l’association point cœur passera dans les classes pour expliquer leurs actions et choisir avec les élèves un projet d’aide pendant le temps du carême.

Le 9 avril aura lieu le cross du carême où les enfants de primaire seront invités à faire des tours de stade par groupe de 5 (un élève de chaque niveau de classe par groupe). Le nombre de tours est déterminé en fonction de leur âge. L’argent récolté sera reversé à l’association point cœur.

Le 10 avril aura lieu un repas dans l’école où les enfants qui le souhaitent, pourront manger un repas simple, à base de pain et de pommes et offrir la somme du repas qu’ils auraient normalement pris à la cantine, comme don à l’association point cœur.

 

Les prénoms de J., B. et S. ont été enlevés pour ne pas les gêner, merci à elles pour leur temps, leur gentillesse et leurs idées.

Merci aussi à Odile, Joséphine et Arnaud, Isaure, Stéphanie et Agnès pour leurs retours, leur confiance et/ou leurs précieuses corrections.

Passez de belles vacances d’hiver !

Emilie

 

Des coins prières en maternelle

Cette année, la commission pastorale a mis en place de jolis coins de prière qui ont été confectionnés en bois et avec soin pour les trois classes de maternelles.

Ce travail a commencé en novembre avec la contribution active des enfants par le coloriage de la croix, des cartes de prières, des lampions et la décoration de la boîte à prières et du fond de l’oratoire au moyen de gommettes.

Ils se veulent un lieu de ressourcement mais aussi un lieu privilégié de rassemblement, pour parler ensemble des fêtes du calendrier et de la vie de Jésus.

Merci aux mamans et aux papas qui l’ont réfléchi et confectionné avec les enfants !

Tour de l’école – février 2020

Voici le tout premier article écrit à plusieurs mains. Isaure, Laure, Isabelle et Emilie sommes en effet allées rencontrer nos maîtresses pour des discutions passionnantes! Nous avons aussi croisé Evelyne avant qu’elle monte sur son vélo, Margaret Poppins avant qu’elle s’envole avec son parapluie et un papa en combinaison, bonnet, lunettes et avec des skis à la main… et là, nous avons mis du temps à comprendre d’où il était arrivé !
Vous pourrez déambuler dans cet article sans vous ennuyer car les styles d’écriture sont pour tous les goûts : tantôt sérieux, tantôt créatifs ou plus légers. On a tout gardé ! Le tour de l’école de février 2020, c’est par ici :

Projet pédagogique de l’année : prendre soin de soi et des autres 
Vous allez entendre parler tout au long de cet article du thème du projet pédagogique de cette année : prendre soin de soi et des autres. Des formations, des ateliers émotions, des jeux de récréation, du brain gym, des rendez-vous… vous en saurez plus en cliquant ici.

Petite Section : Yoga et latéralisation 
Quand on rentre en classe de petite section, ce sont 32 petites têtes qui se retournent vers vous pour vous déshabiller du regard de la tête aux pieds, mais toujours dans le calme. La maîtresse est en train de lire une histoire, certains effectuent des cabrioles, d’autres discutent, pendant que la majorité est suspendue à ses lèvres. « Et qu’est-ce qu’il arrive au lapin, après, Maîtresse ?»
Isabelle s’installe à un bureau trop petit pour elle le temps du « Yoga de la graine » qui commence en demi-groupe.
Le yoga de la graine se fait le matin, pour exercer la motricité et étirer les muscles de nos enfants !
Pendant que la moitié de la classe passe un par un aux toilettes avec Dominique, la maîtresse se met à croupi ! Et tout le monde l’imite. La graine se prend tantôt pour une souris, tantôt pour un arbre et tout le monde doit reproduire les figures qu’elle effectue avec souplesse !
Cet exercice qui peut nous paraître simple, ne l’est pas tant quand on a 3 ans ! En effet, la latéralisation étant en cours d’acquisition, c’est pour eux aussi technique que nous quand nous devons répéter la chorégraphie du professeur d’aérobic sur une musique endiablée !! (On sent que cela vous parle plus…!)
Ainsi la gauche, la droite, le face à la maîtresse, ne sont pas des choses naturelles et doivent s’apprendre à l’aide de moment de détente comme cette séance. !
D’ailleurs à propos de gauche et de droite, après le yoga de la graine, les enfants qui sont passés aux toilettes s’installent à une table pour dessiner. Attention, à Saint Claude, il n’est pas question de dessiner n’importe comment, ici on est éduqué au beau, au bien et au vrai. Pour aider, Maîtresse a trouvé dans le commerce des guide-doigts en silicone drôlement ingénieux : vous connaissiez surement la sorte de « dé » ou de « coussin » dans lequel on met un crayon ? Hé bien en petite section, il y a ce que j’ai baptisé la tête de souris ! (cf. photo), système ingénieux très apprécié de nos enfants pour apprendre immédiatement tenir correctement  son crayon! !

« C’est la tenue du crayon » me déclare solennellement Théotime ! « Et t’as vu, je ne dépasse même pas ! » Isabelle est impressionnée par la concentration de ces Picasso en herbe : ça pique du nez à quelques centimètres de la feuille, le bout de la langue sort, les sourcils parfois se froncent, les filles aux cheveux long marquent une pause pour se recoiffer avec la main qui ne détient pas d’outil, bref avec ou sans guide-doigts, il faut que ce dessin de la chandeleur soit réussi ! !
Elle observe alors à ce moment que certains sont droitiers, et d’autres gauchers, et la maîtresse me sort alors le classeur des observations. !
Impressionnée, Isabelle découvre que nos maîtresses notent minutieusement et systématiquement dans un tableau dans quel main chaque enfant tient son crayon à chaque atelier ! Cela leur permet de suivre l’évolution de nos enfants, et de faire attention à chaque exercice demandé. D’aucun sait que les futurs gauchers vivant dans un univers fait pour les droitiers peuvent bénir nos maîtresses et leur bienveillance ! !
Isabelle quitte la classe avant la récréation de 11h, édifiée par cette effervescence maîtrisée, les enfants rangent leurs crayons, ainsi que les livres sortis, il est l’heure d’aller mettre son manteau pour jouer dans la cour !

Moyenne Section : L’aventure Mary Poppins 
Tout le monde sait bien que plus une langue vivante étrangère est enseignée tôt, mieux elle est maîtrisée plus tard. Sophie, l’une de nos maîtresses de moyenne section a cherché un volontaire pour dispenser un éveil à l’Anglais en moyenne section et … quelqu’un a répondu !
L’aventure a commencé à la Toussaint, tous les mardis à 11h15, un drôle de personnage entre dans la classe pour 30 minutes. Mais qui est-ce ?!
Elle est arrivée un jour de novembre, surplombée d’un grand parapluie noir, coiffée de son chignon, en tenue de gouvernante britannique, cette drôle de dame se tenait au fond du couloir des moyennes sections, les bottines en équerre avec un long manteau noir cintré. !
Les enfants convenablement disposés en rang l’ont immédiatement reconnue et se sont exclamés tous en choeur : « Ho ? Regardez ! Y’a Mary Poppins au fond du couloir ! » avec de grands yeux ravis. Les plus malins quant à eux ont chuchoté en riant « trop rigolo, c’est la maman de Hugues ! » !
Mais que se passe-t-il dans cette classe pendant une demi-heure tous les mardis ?
Figurez-vous que chez Maîtresse Sophie, on apprend l’Anglais en s’amusant et en chantant, parce que c’est plus facile !  Margaret Poppins (c’est ainsi qu’elle se fait appeler), parle en Anglais tout le temps, et à chaque fois qu’elle prononce une phrase, elle la traduit si vite, qu’on n’y voit que du feu. En novembre, elle disait : « Sit down, asseyez-vous ! » Maintenant elle ne traduit plus du tout, car tout le monde comprend et obéit immédiatement. (Si, si, c’est vrai !)!
Depuis la Toussaint les enfants ont appris beaucoup de choses et la vitesse de leur apprentissage est très impressionnante : 4 chansons (« Hello, How are you ? », « We wish you a merry christmas », «Head, shoulders, knees and toes », « L’alphabet ») 11 couleurs, dire bonjour, au revoir et merci, compter jusqu’à 10 et récemment les jours de la semaine. A chaque cours, les notions de tous les cours précédents sont revues sous une forme ou une autre et un nouvel apprentissage est dispensé. Chaque mardi, nos enfants apprennent de nouveaux mots, de nouvelles expressions à une vitesse fulgurante. Ils sont épatants, et se sont complètement pris au jeu : même les plus timides qui la première fois ont entendu leur prénom déformé par un accent d’outre-manche (Azélaï, Youg’z, Béwénaïce…) disent à présent avec plaisir un magistral « Hello » avec un H aspiré à la britannique royale : ils ont tout compris !
Ne soyez pas étonnés si vos enfants vous racontent qu’ils ont : senti du thé, eu des bonbons, colorié la « Holy Family » avant Noël, compté sur leurs orteils, fait des gestes pour dire une syllabe ou encore postillonné sur leur voisin pour réussir à prononcer « Three » ou « Thursday ». !
Parfois Margaret se fâche quand l’excitation prend le dessus en disant : « I won’t be back next Tuesday » mais le calme revient bien vite. Nul besoin de traduire, ça y est, ils comprennent beaucoup de phrases désormais, tout comme la notion : « Put your hands up !» pour répondre à une interro. Les mains se lèvent en nombre en se tortillant d’impatience sur le banc. « So cute, is’nt it ? » !
Ne soyez pas étonnés non plus s’ils vous expliquent que le sac de Margaret regorge de trésors étranges, ou qu’elle parle souvent à son « umbrella »… Ils sont bizarres, ces rosbeef !! Nul besoin de traduire, en effet, le charme de la langue britannique a fait effet sur eux, ils ne se rendent pas comptent qu’ils comprennent. Et c’est bien le but de cet éveil à l’Anglais : apprendre sans s’en rendre compte !!
Les maîtresses (et Margaret) sont impressionnées par vos enfants, car ils apprennent vite et Margaret Poppins doit revoir sa copie pour ce trimestre qui arrive et redoubler d’imagination pour trouver de nouveaux ateliers car les moyennes sections ont soif, et il faut les nourrir !
Mais à présent il est l’heure de nous quitter, les maîtresses derrière font le bruit du vent avec leur bouche, Margaret Poppins remet son manteau, déploie son « umbrella » et dit à vos enfants : « Do youhear the wind ? I have to go ! See you next tuesday ! Good Bye »!
Et pouf, elle s’envole dans les airs !

Grande section : land ’art et semaine arc en ciel 
Le Land ’Art occupe beaucoup les enfants. C’est une manière de découvrir la nature, d’en prendre soin… d’apprendre à manipuler, toucher, placer… tout ça en équipe ! Il s’agit de réaliser un tableau à partir d’éléments de la nature (feuilles, marrons, cailloux, bâtons…). Tous ces petits trésors que l’on ramasse en forêt et qui, mis ensemble deviennent un tableau magnifique dans les mains des 4 groupes de GS. Les coccinelles, les abeilles, les papillons et les hirondelles ont du talent !
Le loup s’est invité en grande section pour une semaine particulière, autour des couleurs ! A chaque jour sa couleur et tous ont joué le jeu à fond ! Le loup leur a permis d’apprendre de nouvelles couleurs et de structurer le temps, de découper la semaine et de s’y repérer. Toute l’école a participé à cette semaine arc-en-ciel, observant cette classe et ses élèves qui changeaient de couleur.
Les enfants sont entrés dans la période de l’Avent avec l’installation dans leur classe d’un coin prière, qu’ils se sont empressés de décorer. Leur marche vers Noël est aussi collective, un immense coloriage de crèche était affiché au mur et chaque jour un élève venait colorier un élément. Ensemble, ils auront rendu cette scène vivante et gaie !
La classe s’est aussi parée de milles décorations, toutes aussi belles les unes que les autres, la neige a fait son apparition sur les fenêtres et la crèche de monsieur loup est un vrai jeu de construction : chaque jour, un élément à plier et coller pour qu’elle prenne vie. La GS brillait de mille couleurs !

La méthode Singapour 
On s’arrête cinq minutes pour vous parler de la méthode Singapour dont nous avons toutes entendues parler tellement les maîtresses sont enthousiastes ! En effet, la plupart des classes de primaire ont homogénéisé leur façon d’apprendre aux élèves les maths en choisissant toutes la méthode Singapour. Cette méthode commune leur permet un travail en équipe riche et fécond mais aussi de redécouvrir une matière avec des yeux d’enfants ! Les mathématiques sont ainsi transmises avec une nouvelle ébullition et dans un enthousiasme contagieux. On essaye de vous faire un article plus complet sur cette méthode bientôt !

Cp : transversalité et jeux collectifs 
Fabrication de masque africain, découverte de la poussée d’Archimède, de tableaux de grands peintres, de la province de Judée au temps de Jésus… nos élèves de CP découvrent le monde tous les après-midi, les yeux grands ouverts et les mains dans l’argile, l’eau, la peinture, les puzzles…
Il est question d’expériences scientifiques, de culture mais pas seulement, il est aussi question de former à la réflexion et à l’envie d’aller plus loin, les adultes de demain. Les expériences sont ainsi liées à un personnage qui s’inscrit dans une culture et dans un temps. Plusieurs matières sont ainsi mises en lien, raccrochées entre elles autour d’un personnage historique. Les enfants apprennent alors en s’amusant la transversalité des connaissances dans une soif de découverte et une envie insatiable de nouvelles acquisitions.
A la fin de l’année, nos élèves ont aussi aimés découvrir deux crèches. Ils sont d’abord allés visiter la crèche de l’église Saint Claude où des monuments des villes de Lyon et de Tassin étaient reproduits. Puis ils sont allés faire un petit tour chez Joséphine pour voir sa crèche provençale de 150 personnages où tous les métiers et tous les âges sont représentés afin que chacun se sente invité à accueillir Jésus.
Enfin, en lien avec le thème du projet pédagogique de l’année, plusieurs petites choses se sont mises en place :
La maîtresse a ouvert sa porte aux élèves entre midi et deux pour un temps calme et serein dans la classe avec elle. Une occasion de prendre soin de la classe et de papoter.
La journée commence toujours par un temps de prière où cette année, les enfants découvre l’album « L’amour de Dieu ». L’un des chants (Pour habiter dans le royaume de Dieu) est tellement apprécié par les enfants qu’ils veulent l’écouter une seconde fois. Ce petit chant tout simple apporte de l’apaisement et de la sérénité entre les élèves et leur permet d’aborder la matinée dans une bonne énergie.
La récréation a aussi été avancée d’un quart d’heure afin que nos plus petits de la cour de primaire puissent vivre sereinement ce temps de pause. Joséphine les accompagnent petit à petit à jouer ensemble à des jeux collectifs : apprendre les règles et comprendre que quand on prend soin des autres, nous remplissons aussi notre cœur de bonnes actions et que cela fait du bien.

Ce1 : découverte du monde animal, maisons russes et cerisiers en fleurs 
En Ce1, les enfants sont passionnés par le monde animal et la découverte du vivant. Ils ont étudié toutes sortes de mammifères et le moment si important de la naissance et l’arrivée de la vie. Les bébés koalas et les bébés pangolins n’ont plus aucun secret pour eux. Grace au vidéoprojecteur, cet apprentissage est très vivant. Axelle et Séverine dénichent pour le plus grand plaisir de leurs élèves, des petits films montrant les animaux dans leur milieu naturel.
Ils ont expérimenté la lecture silencieuse. Prendre le temps de lire un texte, de le comprendre, puis de répondre par écrit à des questions. Pour récompenser leurs efforts, un film vient leur donner les réponses et amener des explications supplémentaires à leur leçon.
Les CE1 sont aussi partis à la découverte du monde ! Artistes dans l’âme, ils ont dessiné et peint des maisons russes et de si beaux cerisiers en fleurs du Japon. Ces deux pays sont ensuite coloriés et repérés sur leur planisphère. Mon petit doigt m’a dit qu’ils partiraient bientôt pour le Groenland….
Le dictionnaire a fait son entrée en CE1. Chacun est invité à apprendre à chercher un mot, son orthographe et sa signification.
La semaine du loup en GS a également intéressé les élèves qui devaient observer ce qui se passait dans cette classe…. Une GS qui a changé de couleur tous les jours ! Cette semaine s’est terminée par un concours de poèmes. Les CE1 ont fait rimer les couleurs et les jours de la semaine ! Bravo !
La fin du mois de décembre a été consacré à la réalisation de très beaux cadeaux de Noël et à la décoration de leur classe…avec la présence de leurs deux maîtresses en même temps, un régal !

Ce2 : méthode Vittoz et projet d’architecture 
En Ce2, la maîtresse nous a parlé de trois projets en particulier :
En premier, la méthode Vittoz. Notre maîtresse de Ce2 s’est en effet formée pendant deux ans à la méthode Vittoz. Une méthode qui lui tient très à cœur et qu’elle peut mettre en pratique dans sa classe depuis 2017 grâce à un diplôme universitaire et un encadrement spécifique et qui rejoint complètement notre thème pédagogique de cette année.
Cette méthode est basée sur de petits exercices simples pratiqués en début de journée ou quand le besoin s’en fait ressentir. Elle est très vaste, son champ d’action est presque illimité et les effets sur les élèves sont nombreux. La maîtresse la pratique dans sa classe tous les jours afin d’apporter un mieux-être aux élèves qui apprennent à mieux gérer leurs émotions, à laisser les parasites et le stress de côté, à reprendre contact avec leur corps par leurs sens, à mieux se concentrer, à savoir s’apaiser, à retrouver un encrage en soi et une unité entre le corps, le cœur et l’esprit.
Dans ces exercices, on part de l’extérieur, du stress, des sons lointains… pour arriver dans la classe puis petit à petit à son corps, afin de retrouver un lien avec lui et un encrage qui nous permettent de travailler en étant plus attentifs et concentrés. Ces exercices sont parfois de la petite gym, d’autres fois une petite méditation accompagnée par la voie de la maîtresse ou encore une symbolisation par un dessin. Par exemple celui de la voûte (photo plus loin) où l’on voit que nos soucis peuvent se mettre de côté et laisser de la place pour la joie.
Le deuxième projet dont nous avons parlé est une visite à des personnes âgées en maison de retraite à la croix rousse pour tous les élèves de Ce2 en avril prochain. Un projet qui les occupe déjà avec la confection d’une carte postale en décembre (et une réponse très attendue) et l’apprentissage de plusieurs chansons qui seront chantées par les élèves lors de leur visite.
Enfin, les Ce2 ont été choisi par une architecte qui leur propose de travailler sur le corps et l’espace : cette professionnelle s’intéresse en effet à la façon dont le corps déambule dans l’espace. La classe travaille alors sous forme de découpages qui sont ensuite transformés par photographie en 3D et qui seront projetés par la suite sur un drap blanc où l’enfant pourra découvrir sa forme et s’amuser à raconter une histoire. Cette expérience permettra aux élèves de connaître le métier d’architecte, de mieux appréhender l’espace, de développer l’imaginaire et de travailler en équipe.

CM1 : œuvres tournées vers les autres et éco-citoyenneté 
Les CM1 se sont beaucoup investis dans le thème de l’année : prendre soin de soi et des autres. La classe était notamment en charge de préparer une affiche pour présenter ce thème pour la célébration de rentrée. Les enfants ont mis tous leurs cœurs à l’ouvrage ! Au quotidien, ils ont aussi mis en place des actions comme aller lire une histoire à tour de rôle aux PS, ou nettoyer la cour par groupe le vendredi après-midi !
Le 15 novembre, le film « le chant de la mer » a été visionné au LEM. Ce film, imprégné de culture celte et de magie, a été très apprécié par les enfants. Ils ont pu en reparler en classe en se remémorant les séquences préférées de chacun, et en réécoutant les chants.
Par ailleurs, la maîtresse a abordé le tri sélectif, où les CM1 vont relever des défis « recylum » (https://www.ledefi.eco/ pour plus d’information). Cette belle initiative, projet pédagogique de sensibilisation au développement durable, forment nos enfants au recyclage des ampoules en s’amusant afin qu’ils deviennent attentifs à la préservation des ressources naturelles de la planète, l’enjeu (de taille !) étant de former des éco-citoyens de demain. Ce projet repose sur une mécanique solidaire en partenariat avec l’ONG « Electriciens sans frontières ». Les défis alimentent un compteur qui permet, tous les 1500 défis validés, la mise en place d’une mission d’électrification d’une école dans un pays défavorisé. Cette initiative permet également de faire prendre conscience aux enfants que l’accès à l’électricité et à la lumière est une chance.
En histoire, c’est le Moyen-Âge qui a été à l’honneur et chaque élève a pu se fabriquer son propre blason !

CM2 : préparation à l’entrée au collège et brain gym
Cette classe de CM2, riche de 6 nouveaux élèves, a démarré sa dernière année avant l’entrée au collège. Les enfants se préparent doucement aux changements futurs de l’organisation de leur travail (autonomie, apprentissages, organisation…). Pour cela, la maîtresse gère toutes les matières mais laisse aux élèves l’autonomie de la gestion des cours de chant. En effet, des groupes d’élèves choisissent une chanson qu’ils font écouter et apprendre aux autres. Ils ont pu notamment se chauffer la voix sur Claude François, les Frangines, ou Pomme. Il doit y avoir de l’ambiance dans la classe lors de ces cours !
Dans le but de « prendre soin de soi » et de se mettre en condition de travail, la maîtresse de CM2 s’est formée à la « brain gym » qui est devenu un rituel de mise en forme dans cette classe. Elle est basée sur 4 points :
Boire de l’eau afin d’hydrater le cerveau. Les enfants peuvent d’ailleurs boire régulièrement toute la journée dans leur gourde.
Masser le méridien avec une respiration ventrale.
Mouvements croisés (faire des 8 avec le pouce, étirements croisés…) qui permettent d’améliorer la connexion des deux hémisphères du cerveau.
Recentrage du corps.
Cette gymnastique qui dure 5 minutes tous les matins permet de réveiller le corps et l’esprit afin d’améliorer la concentration des élèves pour la journée qui démarre. Cette nouveauté pour la classe de CM2 semble autant plaire aux enfants qu’à la maîtresse pour une ambiance de travail optimale.
Par ailleurs, n’oubliez pas que la classe de CM2 organise tous les vendredis veille de vacances, une vente de gâteaux au profit de leur classe verte de fin d’année !

Education physique et sportive : des jeux et du sport
Evelyne, notre professeur de sport préféré a bien voulu s’arrêter en plein élan pour nous parler de son travail. Un travail et une méthode qu’elle peaufine depuis 37 ans maintenant autour de jeux de plein air dont les enfants raffolent : les trois petits cochons et les loups, le grand schtroumpf et Gargamel, le seigneur des anneaux, les ogres et Arthur et les minimoys. Des jeux joués du CP à la classe de CM2 avec des niveaux de plus en plus en plus difficiles qui permettent aux enfants de faire du sport et notamment de l’endurance, tout en s’amusant.
En plus de ces jeux, Evelyne fait découvrir tout au long de ces cinq années de primaire, les sports recommandés par les programmes officiels : gymnastique, lancé de balle, course de vitesse, endurance, tennis, badminton, cirque et tennis de table.

Petit tour en dehors des classes 
Notre célèbre marché de noël s’est déroulé début décembre, un article lui est consacré ici, des brioches ont été offertes par l’APEL à chaque classe pour la célébration de l’épiphanie le 7 janvier, un dîner de parents a été bien arrosé le 14 février et un vide dressing s’est organisé le 15, le café du vendredi a fait de la place à une version thé, nos classes de maternelles se sont équipées de coins de prières (on en parle juste ), les élèves ont fêté la Toussaint et le 8 décembre et des crêpes se sont arrachées à la sortie d’école le 3 février.Un grand merci aux parents qui s’investissent à fond dans le projet de construction de notre école, à ceux, nombreux, qui aident les maîtresses à enseigner l’anglais à nos élèves (et qui donnent de leur personne en enfilant un déguisement de Margaret Poppins ou une combinaison de ski), à ceux qui s’occupent de la bibliothèque, ceux qui font la pastorale, ceux qui ont aidé le photographe à prendre les photos de classes, ceux qui réceptionnent nos chèques et mettent les photos dans les bonnes enveloppes, ceux qui organisent nos évènements festifs tout au long de l’année (le marché de noël, les apéros, les dîners, les cafés, les crêpes, le vide dressing, la kermesse bientôt déjà…), ceux qui prennent soin des locaux et du matériel et ceux qui se réunissent chaque mois pour faire tourner notre école, dans la joie, l’envie d’être ensemble et les subventions !
Merci à notre équipe pédagogique, à chacune de nos professionnelles, nos maîtresses, notre directrice, nos asems, nos agents d’entretien, ceux qui enseignent la pastorale, ceux qui aident nos élèves à mieux comprendre et les professionnels qui encadrent nos enfants pendant la garderie et la cantine. A celles qui aident nos enfants à devenir les adultes de demain, dans l’enthousiasme, le souci de l’autre et la bienveillance. En confectionnant ce long article, nous avons croisé si souvent le merveilleux dans leurs yeux que nous espérons de tout cœur que ces lignes auront su le refléter un peu.

Isaure, Laure, Isabelle et Emilie.

Projet de l’école : prendre soin de soi et des autres

Odile nous l’avait annoncé au début de cette année, pour la troisième année consécutive, toute notre école se mobilise autour du « prendre soin ».

Cette année, le thème est : prendre soin de soi et des autres. Brain gym, ateliers émotions, jeux de récréation, formation du personnel éducatif… un projet construit tout au long de l’année qui mobilise tous les acteurs de l’école Vous voulez en savoir plus? Rendez-vous sur la page qui lui dédiée :