Les rendez-vous de février et mars

De nombreux rendez-vous sont prévus à l’école pour ces prochaines semaines : un atelier des légumes oubliés, des séances au cinéma, une soupe partagée, le départ des CM2 en classe de neige, la matinée travaux… Elles seront aussi ponctuées de plusieurs temps pour vivre ensemble le temps du carême : l’entrée en carême, la présentation des petites soeurs de l’agneau, le bol de riz, la célébration des rameaux, celle du jeudi saint et le cross du carême.

Le temps du carême à l’école

Chères familles, chers enfants,

Le 14 février, nous entrons dans le temps du Carême. Pendant 40 jours, l’Eglise nous invite à nous convertir et changer nos cœurs pour accueillir la fête de la Résurrection du Christ que nous célébrerons à Pâques, le 1er avril. Cette conversion est traditionnellement symbolisée par des efforts visant à nous recentrer sur l’essentiel: placer Jésus au cœur de notre vie et entrer avec Lui dans la Joie !

Voilà les propositions que les enfants vivront avec leur classe et l’école :

• Découverte et soutien à la Communauté des Petites Sœurs de l’Agneau. Les soeurs, jeunes et pétillantes, viendront dans les classes présenter leur engagement, leur vocation et leur mission auprès des pauvres. Le bénéfice du « Cross de Carême » sera reversé à cette jeune communauté religieuse qui a le projet d’ouvrir un lieu d’accueil pour les « pauvres », au pied de la Croix Rousse.

Pour information, la Communauté de l’Agneau appartient à la famille dominicaine, elle a été fondée en France en 1983. Elle rassemble aujourd’hui 160 petites sœurs et une trentaine de petits frères. Consacrés à l’Evangile, leur mission est d’annoncer la beauté de la liturgie, le témoignage de la charité fraternelle auprès des plus pauvres. Leur vocation les invite à aller à la rencontre de tout homme en mendiant leur pain quotidien. En retour, les frères et les sœurs de la communauté offrent à tous le trésor de l’Amour infiniment gratuit de Dieu. A la suite du Christ, ils témoignent du mystère de l’Agneau, de l’Amour plus fort que la haine et victorieux de tout mal. « Blessé, je ne cesserai jamais d’aimer ». A Lyon, le petit monastère de la Croix-Rousse abrite aujourd’hui une dizaine de sœurs. Ces petites sœurs qui ont consacré leur vie au service de Dieu vivent la prière contemplative et vont en mission rencontrer les plus pauvres des quartiers périphériques de Lyon.
Ce petit monastère a été construit grâce aux dons reçus.
La communauté lyonnaise des Sœurs de l’Agneau a obtenu l’accord de construire un lieu d’accueil pour tout homme croyant ou non qui est dans le besoin. Ce lieu sera à la fois un lieu d’accueil « table ouverte » mais également un lieu de ressourcement spirituel.

• Un parcours d’efforts (illustré par une couronne d’épines) sera proposé dans chaque classe dès le retour des vacances: des temps de prière et des efforts concrets à faire chaque jour en classe pour vivre heureux ensemble, encourager l’esprit de fraternité et de bienveillance.

• Une célébration des Rameaux (CE2, CM1 et CM2) le jeudi 22 mars

• Une célébration du Jeudi Saint, pour les maternelles, CP et CE1, le 29 mars

• Un bol de riz partagé le Vendredi Saint, 30 mars, pour ceux qui le souhaitent. Le bénéfice de cette action sera également reversé au projet des Petites Sœurs de l’Agneau.

Nous souhaitons à chacune des familles un beau chemin de conversion pendant ce Carême et une belle montée vers Pâques.

La Commission Pastorale de l’APEL Saint-Claude.

Les CM2, l’IME et le théâtre

COMPTE RENDU des ateliers théâtre

Eolo / Teranga / Saint-Claude à l’Atrium

Rédigé par les enfants de CM2 de Saint Claude

 

Les différents partenaires :

Une personne de l’Atrium a contacté la maîtresse en juin dernier pour lui proposer de participer à des ateliers théâtre avec des enfants autistes. Ces enfants viennent de l’IME Teranga à Tassin : Waël, Lenny et Adil. Ce sont 3 enfants qui ont des troubles différents :

-Lenny n’arrive pas très bien à parler et répète plutôt la phrase qu’on lui dit.

-Adil ne parle pas et peut s’exprimer grâce à un classeur comportant des petites étiquettes avec des images : il communique aussi avec des gestes

-Wael a du mal à gérer ses émotions et son excitation. Il aime bien faire des massages et toucher les gens. Il sait bien parler et fait un peu son fou parfois.

Nous avons travaillé avec la compagnie de théâtre Eolo : c’est Mehdi et Martine, qui organisaient les ateliers. Ils sont comédiens et professeurs de théâtre.

Sam, Ambroise, Manon, Noémie

 

Qu’est ce que l’autisme ?

Des éducatrices de l’IME sont venues dans la classe pour nous expliquer ce qu’est l’autisme. C’était très intéressant. Elles nous ont montré quelques vidéos.

L’autisme n’est pas une maladie mentale mais un trouble du comportement qui se manifeste par des choses très très différentes suivant les enfants.

Exemple :

La relation aux autres est difficile, maladroite ou parfois impossible.

Les gestes peuvent être répétitifs, le comportement nous parait parfois bizarre (rires sans raison …)

Le langage est en retard ou impossible. Communiquer est difficile.

Tanguy, Paul, Alexandre

 

Visite de l’IME

En novembre, nous avons eu la chance d’aller visiter l’IME Teranga où sont Wael, Lenny et Adil. Cet institut se situe près de la mairie de Tassin. C’est une école pour les enfants autistes.

Les enfants sont répartis en 3 groupes suivant l’importance de leurs troubles. Delphine, leur éducatrice, nous a fait la visite en petits groupes En attendant notre tour nous lisions ou dessinions dans une salle. Nous avons tout d’abord vu leurs salles de classe, la salle sensorielle (avec des coussins, une piscine à balles, une lampe qui émet des lumières colorées et des bulles)  la cuisine ( un enfant apprenait à faire des croque-monsieur). Nous avons même visité la partie pension avec les chambres, l’infirmerie … Dans la cour, il y a un super parcours en vélo avec des croisements, des passages piétons …Ils ont aussi un jardin. C’est une belle école !

Cette visite était très intéressante.

Rémi, Manua, Constance V, Juliette

 

Le déroulement des ateliers

Pour ces ateliers nous ne venions pas à 27 mais seulement par groupes de 9 à tour de rôle pour ne pas impressionner les 3 enfants de Teranga et les mettre mal à l’aise

A chaque séance, nous nous déchaussions, nous nous mettions en rond pour faire un échauffement qui consistait par exemple à dire notre prénom avec quelque chose que l’on aime ou que l’on n’aime pas, ou à faire un geste que tous devaient reproduire. Nous échauffions aussi notre souffle en faisant le bruit d’un vent différent à chaque fois. Puis nous rejoignions le centre de la salle et Martine et Mehdi nous révélaient  le thème de l’atelier :   un drap étalé par terre définissait une île lointaine, en Afrique. Sur des musiques différentes, par deux, nous devions jouer une rencontre sur cette île avec un être inconnu. Pour nous aider à nous rapprocher l’un de l’autre, nous pouvions jouer avec soit du sable, soit de l’eau, soit des instruments de musique disposés au centre du drap. Nous devions simuler une rencontre avec l’autre en faisant semblant d’avoir peur, d’être joyeux, curieux, méfiant….en fonction de la musique.

A la fin de chaque séance, c’était dur de se quitter. Un des enfants autistes a créé un lien d’amitié avec Arthur : il le réclamait toujours.

Eugénie, Constance C, Inès, Romane

 

Dernière séance

Le dernier jour, après l’atelier, nous avons pique-niqué. Malheureusement 2 enfants de Teranga sur 3 étaient malades. Nous avons quand même rigolé, mangé de bonnes choses et partagé nos bonbons. Il a fallu dire au revoir à Waël qui devait rentrer à l’IME. On espère se revoir aux beaux jours, peut-être à l’école…

Pour terminer notre journée, nous avons fait la visite de l’Atrium : les salles de spectacle, la scène avec le côté « cour » et le côté « jardin », les coulisses, les loges, la régie …

Théotime, Basile,

Bilan

C’était super ces ateliers !

Cela nous a permis de créer des liens avec des enfants autistes. Parfois ils nous faisaient rigoler car ils faisaient des gestes bizarres. Nous avons ressenti de la joie. Nous avons essayé de manifester de la gentillesse, de la compréhension  par rapport à ces enfants.

        Arthur et …. ?

Cela nous a appris à nous exprimer avec des gestes. Grâce à ces ateliers nous avons découvert l’expression corporelle. Martine et Mehdi étaient très gentils : ils nous donnaient des indications et nous incitaient à passer devant les autres. Cela nous a aidés à vaincre notre timidité afin de ne pas rester planté à ne rien faire.

   Céleste Mahault

 

Bilan de la maîtresse :

Souvent pas facile non plus pour les enfants ordinaires de s’exprimer par le corps, la gestuelle, les mimiques ….et de s’exposer au regard de l’autre : besoin de lâcher prise pour se lancer, de dépasser ses craintes, de se déverrouiller …

Les enfants de Saint Claude se sont parfois retrouvés dans les mêmes difficultés que les enfants de Teranga : démunis devant la nécessité de s’exprimer et de se faire comprendre. Mais chacun a vraiment joué le jeu, avec plus ou moins d’aisance dans le mouvement, cherchant à capter le regard du partenaire de jeu, tâchant de rentrer dans le jeu de l’autre pour arriver à faire quelque chose ENSEMBLE.

Les enfants de Saint Claude et de Teranga ont bien coopéré dans ces jeux de scène, aidés par l’élément médiateur que représentaient le sable, l’eau ou les instruments de musique. Cet élément médiateur était stimulant pour tous. La musique favorisait la naissance d’un univers que chacun imaginait et essayait de faire partager aux autres.

 

Un très joli moment de partage avec des enfants différents, dont le comportement a surpris parfois mais qui a permis aux enfants de la classe de mieux appréhender ce trouble qu’est l’autisme. Chacun s’est montré compréhensif et bienveillant. Cela a cassé l’a priori que certains pouvaient déjà avoir face à des enfants autistes. L’inquiétude palpable avant le début du 1er atelier a vite volé en éclat pour laisser place à l’envie et à la joie de se retrouver et de faire ensemble.

Le retour des familles a été très favorable.

 

Bravo à cette initiative.